Grâce à Livraddict et son partenariat avec l’auteur Condie Raïs, j’ai pu lire le recueil de nouvelle C2H4O2 de Condie Raïs. C’est un recueil de 8 nouvelles dont le total fait environ 150 pages.
J’ai un avis assez bizarre sur ce recueil. Contrairement à d’habitude où je suis plus « j’aime » ou « j’aime » ou « oui bof ». Là, c’est plus compliqué que ça. Si je résume, j’ai apprécié 4 nouvelles des 8, mais l’ensemble m’a profondément ennuyée. Les 4 que j’ai aimé, c’est surtout pour leur humour ou idée qui m’a faite bien rire où apprécier l’ensemble de l’histoire. Je n’ai eu aucune affinité pour les autres et ça m’a ennuyé au point de devoir poser le livre, reprendre, sauter des chapitres etc.
En fait, j’adore les idées de l’auteur, j’adore les trames générales, enfin les grandes lignes des histoires (même sur les nouvelles que je n’ai pas aimé) mais sa plume m’endors (même dans les nouvelles que j’ai apprécié) et il y a, je trouve, trop de longueur. C’est le pourquoi de mon avis mitigé. En fait, il faut vraiment aimer le style de l’auteur, je n’accroche pas pour ma part, alors que d’autre oui.
Petit tour rapide des nouvelles. La première, Maneater, je la trouve sympa. C’est l’histoire d’une fille (dont je n’ai pas d’affinité ou feeling, comme la plus part des personnages du recueil) qui découvre qu’elle a un pouvoir bizarre. Tout ce qu’elles touchent ou qui la touchent, meurt dans les heures qui suivent. Au début, elle fait tout pour éviter de tuer des gens, jusqu’à un jour, elle commence à s’en servir.
Ensuite, il y a une succession de deux nouvelles qui sont liées. Pars vite mais ne reviens pas trop tard, m’a faite rire, vraiment. C’est une sorte de moquerie de la littérature sentimentale (type Harlequin) et des auteurs best-sellers qui pondent un livre par an et comme par hasard à la rentrée littéraire seulement. On devine très vite quels sont les auteurs visés. D’ailleurs le personnage principal s’appelle Marc Mussaut (j’en dis pas plus). En fait, ce qui m’a fait le plus rire, ce sont les tentatives d’écriture de Marc, ça part à chaque fois en couille et c’est justement énorme. Et c’est suivi par la nouvelle Harcèlement, qui est sympa aussi, à propos d’un patron qui offre des livres « de merde » à son employée. Sauf qu’elle adore lire et d’ailleurs elle est calée en littérature, contrairement à son boss qui n’y connait rien et ne lit/aime que les best-sellers torchons. Vint le moment où elle se venge.
A partir de maintenant et sauf la dernière nouvelle, je n’ai pas du tout aimé celles qui suivent. Eloge de John Wayne, je n’aime pas John Wayne, ni les westerns (enfin rarement), donc forcément sont éloge, qu’elle soit véritable ou parodie dans ce recueil, m’a vraiment pas attirée. La petite fille qui n’aimait pas Noël, est une nouvelle sur une petite fille donc, et sa relation avec ses parents alcooliques et son papy. Décadences, c’est l’histoire d’un couple qui engage un gigolo, sauf que la fille du couple, 14 ans, part en couille avec son copain junky (sexe, drogue et rock’n’roll) et le couple souhaiterait que le gigolo en discute avec la fille. Prospérine la louve, c’est l’histoire d’une femme, qui est enceinte d’un enfant qu’elle a conçue avec un soldat allemand, à savoir un ennemi (période de la seconde guerre mondiale), elle est du coup rejeté par sa famille, ses voisins et toute la ville ; humiliation publique et ils n’y vont pas de main morte. Elle part du village et fini par revenir plus tard, histoire de finir quelques petits trucs (pareil, elle ne va pas y aller de main morte non plus). Comme ce précédemment, c’est dommage que le style m’a endormie et que j’ai dû lutter pour en venir à bout, car les idées sont bonnes.
Enfin, j’ai trouvé sympa la dernière nouvelle, Métaphysique des mails. C’est en fait une discussion par email entre deux collègues du département de philosophie à propos de Kante. Au départ, ça comme bien, c’est courtois et ça fini par partir en couille.