Aujourd’hui, j’ai fait la « rencontre » de MrPourquoi et de son blog, par un pur hasard, suite à un RT sur twitter. Comme quoi, les RT font bien les choses parfois.
En parcourant son blog, que j’apprécie énormément, j’ai lu son article sur les médecins qui font volontairement mal ou qui font des examens couteux pour rien. J’en suis entièrement d’accord. Je ne veux pas paraphraser son article, il est très bien écrit, mais apporter mon expérience en tant que patiente, ce que j’ai entendu et vu dans mon entourage et en tant que thésarde en neuroscience, dont à l’autre bout de la chaine médical. La médicine moderne est un pilier de notre société qu’il ne faut pas supprimer, elles s’améliorent chaque années grâce aux recherches scientifiques, qui amènent à de nouvelle thérapie qui soulage, soigne ou améliore la vie de malade, qui explique scientifiquement des maladies alors inexplicables quelques années avant etc. Sans elle et ses fondements scientifiques (rigueur, critique, analyse etc), on aurait une espérance de vie digne d’avant le moyen âge et on aurait comme seul explication à l’épilepsie, la possession démoniaque.
Sauf que le problème n’est pas la médecine moderne, mais certaine pratique par le corps médical, qui peut être sujette à caution par son côté non scientifique ou à unique but lucratif.
Voici deux paragraphe de l’article de MrPourquoi, que je tenais à faire diffuser tellement qu’ils sont parlants.
« Pour moi, il est anormal que les médecins, que tout le monde considère comme des scientifiques, ne soient pas en mesure de se renseigner, et de justifier de façon rationnelle et scientifique leurs pratiques. D’entendre de plus des fausses informations, parfois énoncées en toute connaissance de cause me semble en dehors de tout cadre déontologique. »
« Ce qui est particulièrement saillant, en puériculture, c’est qu’il ne s’agit pas de soigner, mais de « maintenir une bonne santé » un enfant qui l’est déjà. Pour cela, on a au cours du XXeme siècle inventé des règles sorties de nulle part : Pendant leurs premiers jours de vie, les bébés ne devaient consommer que de l’eau sucrée. Un bébé doit être immédiatement lavé après sa naissance, etc. Ces considérations, ayant le statut de règles, ne sont pas dictées par un savoir scientifique, mais bien par une idée de « ce qu’il convient de faire », aussi critiquable que les discours de comptoir. Sauf qu’elles sont énoncées par une personne ayant de l’autorité, c’est-à-dire le soignant. Au patient de s’exécuter docilement, afin de rentrer dans la norme. »
Tout ça me rappelle mes anciens médecins, « sympa » mais incompétent, aucun possibilité de remise en question, ils savent tous, le patient se la ferme et prends ce qu’on lui donne. Sauf que malheureusement, j’en ai croisé plusieurs des comme ça pour au final trouver des bons.
Le médecin old school incompétent
Médecin généraliste depuis mon enfance : Alors lui, c’est le cas typique du généraliste qui a eu son diplôme dans un kinder surprise, qui n’a jamais pris de formation et qui ne sait pas de quoi il parle et pour lui les antibiotiques c’est automatiques. L’horreur quoi. Donc voici quelque exemple de ce qu’ils mettent arrivés :
- Le doc qui me dit « vous avez une grippe d’origine viral, je vais vous prescrire des antibiotique aussi ». Bon alors pour les néophytes en matière de grippe, la grippe s’est forcément virale et c’est du à un virus de la famille des orthomyxovirus. Ensuite, les antibiotiques c’est totalement inefficace contre les virus. Donc du coup, j’explique exactement ça à mon docteur et lui fait comprendre qu’il peut garder ça prescription. Je suis rentrée chez moi, j’ai pris des ibuprofen pour le mal de crâne et musculaire et au bout de quelque jour, hop, j’étais sur pied.
- Le gars qui me dit « oh c’est rien, vous avez une grippe » et me renvoie chez moi. Dépassé une semaine, mon état n’a fait qu’empiré (il était déjà assez important avant, je savais que ce n’était pas une grippe dès le début), je retourne le voir. Le doc, oui bon on va faire des radios des poumons dans la journée + antibiotique. Quelques jours après, merci les antibio, j’allais mieux et j’ai fait une radio final quand j’étais guérie. Sauf que le médecin a eu l’horreur et la damnation de mettre les deux clichés l’un à côté de l’autre et de dire « ah oui, la pneumonie a bien été éradiqué ». Sauf qu’en fait, il n’y avait aucune différence entre les deux radios et je demande au doc (oui j’étais déjà très curieuse en primaire et collègue) « bah, elle est où la différence ? », le doc, n’a pas su me répondre et m’a dit « bon t’es guéris c’est l’essentielle ». Oui sauf qu’il ne sait pas de quoi, mais que c’était bactérien. (= radio effectué absolument non nécessaire, sans compter les auscultations inutiles d’après radio).
Il y a plein d’autre anecdote, dont le fait que ce médecin ne semblait pas comprendre qu’on pouvait avoir des problèmes de douleurs. Pour lui je n’avais pas mal au dos ou alors c’était dû à ma scoliose. Sauf qu’une scoliose en soit, ne donne pas de douleur. J’ai finalement appris que mes douleurs étaient dues à une inflammation des disques lombaires, là où j’ai mon pincement distale etc. Aussi en discutant par hasard avec une nana unijambiste, j’ai appris que si elle avait perdu sa jambe c’était de la faute à ce même médecin. Je ne sais évidemment pas comment interpréter ses dires, véridique, erreur médicale du à une incompétence ou juste une nana qui voulait se « venger » d’une maladie qui devait induire une amputation. Bref, mais au vu de son incompétence totale en matière de médecin, ça ne m’étonnerais pas que ce soit de l’incompétence.
Seulement plus tard, et finalement trop tard, que j’ai découvert un couple de généraliste. Je me rappellerais toujours ma première consultation. J’entre dans le cabinet et la nana voit mes bras et me dit « Ah tu fais quoi comme allergie ? », Je lui demande pardon, de quoi elle parle. Elle me dit, bah oui, tu fais de l’eczéma, c’est surement du à de l’allergie. Bref, donc la nana m’avait donné une explication, à ce que mes dermatologues ne m’ont jamais dit.
Les dermatologistes qui ne font que des prescriptions sans expliquer la maladie
En fait, depuis que je suis petite je fais de l’eczéma et je vais voir des dermatologues (j’en ai fait 4 différents), sauf qu’aucun ne m’a jamais expliqué, le pourquoi du comment et me prescrivait des crèmes et je devais revenir tous les 3 mois. Super, ça leur fait un beau rentré d’argent, vu qu’il fallait que je renouvelle mes crèmes. Sauf que depuis ma nouvelle généraliste, j’ai su que l’allergie avait une part importante dans l’eczéma, et depuis, je vais voir un allergologue. D’ailleurs, maintenant que je suis en Finlande, je suis suivie par un l’ « hôpital d’allergie et de spécialiste de la peau ». Le cas de la dermatite atopique ou eczéma est assez complexe, mais il semblerait que ce soit plus une maladie intrinsèque qui partage en commun des mécanismes avec l’allergie et l’asthme et implique des problèmes immunitaires etc. « Atopic dermatitis (AD) is an important chronic or relapsing inflammatory skin disease that often precedes asthma and allergic disorders ».
Donc j’ai eu le droit à des examens inutiles et des renouvellements de prescriptions trimestrielles sans jamais m’expliquer qu’en même temps il fallait que je connaisse mes allergies (oui j’en ai pas mal) etc.
Puis j’ai aussi réussi à éviter des tests gynécologiques totalement inutiles. Je parlais de la pilule à une amie qui m’avait dit « bah, faut que t’aille voir un gynéco pour ça, elle te fait un frottis etc. et te prescrit la pilule ». Sauf qu’en fait, un généraliste est largement suffisent, il n’y aucun intérêt à faire un frottis vaginal pour dire si, oui ou non, il y a prescription de la pilule (hormones contraceptives). Il y a donc pas mal de « on a l’habitude de faire comme ça, alors on continue » bien que cela n’ait aucun sens, que ce soit inutile et non scientifique, l’article de MrPourquoi donne de très bon exemple.
Les médecins à des années lumières de la recherche et des études récentes
En fait, si ce flou artistique existe, c’est aussi en partie parce qu’il n’y a pas de connexion médecin-recherche. Les médecins n’ont pas spécialement formation et donc, surtout les vieux, sont enfermés dans leurs cours d’il y a belle lurette old school qui n’ont plus rien à voir avec maintenaient.
Je connais une ex-amie qui est migraineuse, sauf que son généraliste, ne l’a jamais faite faire diagnostiquer et lui a prescrit uniquement de l’ibuprofen. Sauf que la migraine c’est une maladie neurologique, elle a même un traitement efficace comme le triptan etc. Donc dans le cas de migraine, je ne comprends pas pourquoi son généraliste ne l’a pas diagnostiqué ou envoyé chez un neurologiste ?! C’est pareil pour beaucoup d’autre maladie. L’insomnie peut être traité et même sans médicament, si le généraliste décide une bonne fois pour toute d’arrêter de lui donner des somnifères et de l’envoyer chez un spécialiste du sommeil et si ce n’est pas un problème de type hormonal, décalage de phase etc, il y a aussi des psychologue du sommeil qui agissent au niveau psychologie, stress, trop de caféine le soir etc. Pour la douleur ces pareils, il y a plusieurs types de douleurs qui se soignent plus ou moins bien et en fonction de la douleur, le traitement doit être adapté. Ça ne sert à rien de donner des dérivés opioïde à des gens qui font des migraines par exemple. Mais malheureusement et concernant mes anciens docteurs, ils s’en foutaient pas mal de ça, et donner un médoc, le même, pour tous les cas.
D’ailleurs, j’aimerais bien aller voir les psychiatres et leur demander s’ils savent comment marche la dépression (je parle de mécanismes cellulaires), les antidépresseurs, pourquoi cela mets 3 semaines avant d’agir et enfin quels sont les possibles alternatives (des antagonistes du CRF-R1 sont en phase clinique en ce moment) etc. Je serais vraiment étonné s’ils savent vraiment comment ça marche. Car oui, donner des médocs ces chouettes, mais faut-il encore savoir comment fonctionne la maladie ainsi que le médoc. Et dans ce cas, je parle bien de dépressif et non de déprime ou période malheureuse, la dépression est une maladie neurologique, être déprimé quelques jours ou suite à un deuil etc est une période naturelle. Il est donc évident que le traitement ne sera pas le même.
Finalement, cette ensemble de chose amène à des malentendus, des faux diagnostiques, des mauvais traitements et médicaments non efficaces où pas assez efficaces car mauvais traitement etc. Je pense vraiment que ces médecins que je vise (bien sûr ce n’est pas le cas de tous) devraient apprendre à se remettre en question et osez avouer qu’ils n’ont pas la vérité absolue, avoir un sens critique et surtout allez lire un peu les publications scientifiques et avancés dans les maladies qu’ils soignent.