
Je n’avais strictement aucune idée dans quoi j’allais me lancer en lisant American Gods de Neil Gaiman et je viens seulement de découvrir qu’il a reçu de nombreux prix et que beaucoup le considère comme un excellent roman. Sauf que malheureusement, j’ai trouvé cette lecture longue, brouillonne et fastidieuse, je n’ai vraiment pas aimé. Au à la moitié j’ai hésité entre abandonner, le mettre en pause ou le finir et finalement, j’ai tout fait pour abréger mes souffrances à coup de saut de pages afin d’en venir à bout et passer à autre choses. Pourtant, il est vrai que ce roman possède des idées et quelques qualités, mais le style et le fouillis qu’est ce road movie ne m’a pas du tout convaincu, en plus d’avoir des personnages principaux dont Ombre qui ne m’ont pas du tout captivé.
Synopsis
Dans le vol qui l’emmène à l’enterrement de sa femme tant aimée, Ombre rencontre Voyageur, un intrigant personnage. Dieu antique, comme le suggèrent ses énigmes, fou, ou bien simple arnaqueur ? Et en quoi consiste réellement le travail qu’il lui propose ? En acceptant finalement d’entrer à son service, Ombre va se retrouver plongé au sein d’un conflit qui le dépasse : celui qui oppose héros mythologiques de l’ancien monde et nouvelles idoles profanes de l’Amérique. Mais comment savoir qui tire réellement les ficelles : ces entités légendaires saxonnes issues de l’aube des temps, ou les puissances du consumérisme et de la technologie ? A moins que ce ne soit ce mystérieux M. Monde…
Sinon, ce qui a tué les anciens dieux c’est le christianisme et non les dieux du marketing, du commerce et de la technologie. Donc avant cette lecture, j’ai trouvé ce point d’approche assez bizarre, mais soit, vu que c’est le choix de l’auteur.
Puis en court de lecture, j’ai pu y découvrir, chose que je pensais déjà, que ce la technologique/commerce/mercantile existent depuis belle lurette évidement, seul les méthodes ont changés (et encore).
Pour la commercialisation, je pense nottemment au passage sur l’aspect mercantile de la mort. Aujourd’hui, nous avons des pompes funèbres à payer pour avoir un enterrement (ou crémation, peu importe). Sauf qu’à l’époque égyptienne et sa croyance, il y avait aussi ce côté marchand où le défunt devait payer le passeur. Sans parler d’autres cultures qui enterre leur bien et richesse avec eux.
Ensuite, concernant l’aspect technologie, cela é existé depuis la nuit des temps. Un petit rappel de cours d’Histoire de primaire pour se souvenir des différentes étapes technologiques à la préhistoire et ainsi de suite au fil des années. Donc ça me fait un peu rire lorsque l’on met tout et n’importe quoi sur la faute à la « technologie », m’enfin c’est encore un autre débat. Donc dans le livre, il y a l’exemple des viking, qui étaient des maîtres de la navigation et création de bateau (mais pas que, grand commerçant (j’y viens après) et des arts avec l’écriture scaldique), découvrant des terres éloignées dont l’Amérique, alors qu’il avait leur croyance en des dieux scandinaves. Je fais le parallèle avec un autre passage du roman qui concerne des américains moyens qui, pour faire fuir une surpopulation de corbeau, accrocher des corbeaux morts dehors pensant que ça donnera une leçon à ceux en vie. Evidemment, les ornithologues annoncent que ça ne marchera pas du tout. Rien à faire, ils en font à leur tête. Ici, on a l’effet un peu inverse où à l’époque contemporaine (plus ou moins) et sans la présence des dieux/mythologies, des gens arrivent à avoir ce genre de « croyance » n’importe nawak quand bien même des spécialistes leur expliquent les choses. (D’ailleurs suffit de tendre vaguement l’oreille pour se rendre compte que l’on n’a pas encore quitté le moyen-âge, m’enfin, c’est encore une autre histoire.).
Puis et pour en revenir à l’époque viking, c’était des grands marchands et leurs buts étaient d’amasser du butin via le commerce de luxe. Cela se passe à une époque très lointaine de la technologie moderne décriée et de son consumérisme et pourtant cela relève d’un aspect purement mercantile.
Enfin, j’ai tout de même bien trouvé, l’évolution de l’immigration de l’Amérique au fil du temps via l’utilisation des mythologies : Amérindien, Viking (pour la découverte bien avant Colomb), Premier immigrant des îles britanniques, Esclaves africains etc. Ainsi que les petites histoires mythologiques (faut que je me renseigne sur les dieux slaves d’ailleurs).
Bref, tout ça pour dire que je n’ai pas du tout aimer ce roman et pourtant il a des qualités. Mais aussi que faire la chasse à l’aspect commerce/technologie/marques en parlant de dieux mythologiques, ce n’est pas forcément judicieux vu que ces aspects sont aussi présents à cette période, seuls les religions ont « changés ». C’est peut être ça que l’auteur essaie de nous montrer ? Je n’en sais rien, passé le milieu du roman, j’ai lâché mon attention en lisant à l’arrache et dont je n’ai déjà plus de souvenir.