Author: Isaac Asimov Genre:
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J’avais extrêmement adoré mon premier Isaac Asimov, c’était une nouvelle polar SF excellente (mortelle est la nuit). Je me suis donc refait un Asimov avec cette fois ci Fondation. Le cycle de fondation comprends sept livres, trois écrits dans les années 50, deux dans les années 80 qui sont la suite du cycle et enfin deux autres en fin 80 et début 90 qui se déroulent avant Fondation (le premier écrit en 1951). Donc je n’ai pas voulu commencer par Prélude à fondation, même si au niveau chronologique du cycle, c’est le premier tome, mais plutôt par le premier qui a été écrit, donc Fondation.

On se retrouve au début du 13ème millénaire à Trentor, capitale de l’Empire (grande puissance) où Hari Seldon invente la psychohistoire. La phycohistoire est une science qui permet de prédire l’avenir et ses grands changements à l’échelle planétaire/galactique (pas à l’échelle de l’individu) à partie de formule mathématique. Hari Seldon prévoit ainsi le déclin et l’effondrement de l’empire dans trois siècles suivi d’une ère de ténèbres durant trois milles ans. Hari Seldon prétend qu’il est possible de réduire cette période ténébreuse s’ils collectent et écrivent l’encyclopédie des connaissances accumulées à ce jour, il créé ainsi Fondation, rempli de savant pour écrire cette fameuse encyclopédie, au détriment de certains détracteurs.

En fait, Fondation est une succession de nouvelles qui ont été réarrangées pour en former ce livre. On suit la création de Fondation et son devenir à trois périodes cruciales, des périodes de crises prédites et où tout va se jouer pour mener à bien Fondation, son projet et surtout le grand projet d’Hari Seldon.

En fait, Fondation c’est surtout un livre de science-fiction géopolitique où chaque crise aura sa spécificité (politique, religieux, économique) et en même la façon de la résoudre sera toujours la même (ah non je ne vais pas vous spoiler le livre), d’ailleurs ça donne vraiment envie d’en claquer certain tellement qu’ils sont cons, leurs idées incluses. J’aurais bien dit une expression qui revient plusieurs fois, mais j’ai peur que ça vous spoil trop, surtout avec ce que j’ai dit juste précédemment.

Ce livre est vraiment excellent mais évidemment faut pas s’attendre à des combats intergalactiques et de l’action à foison. Non, ici, c’est du géopolitique, c’est des dialogues et des actions fines qui font la force de ce livre, en plus de l’excellente base (création de Fondation, l’humanité est éparpillée sur plusieurs galaxies (il n’y a pas d’extra-terrestre) etc) pas vraiment détailé mais le socle est bien là et il est stable. D’ailleurs j’aime beaucoup les débuts de chapitre avec une partie d’une page de l’encyclopédie, ça donne les infos sur les personnages du moment, l’état de la fondation, de l’empire et d’autre royaume.

Sinon, bien que ça se passe dans un futur lointain, j’ai trouvé que cette géopolitique était assez « moyenâgeuse », je ne parle pas de la technologie ou quoi. Mais, il y a des rois/princes, des héritiers, des idées assez basique de certain (ce dont on a envie de baffer), les femmes n’ont aucun rôle apparemment. C’est d’ailleurs assez marrant, jusqu’à la moitié du livre, je me suis dit « tiens, il n’y a aucune femme dans le livre », pour au final en trouver deux, une servante useless qui sert juste à faire essayer un objet d’un marchant et la femme d’un roi qui apparaît deux fois et au dialogue court (en gros, elle se fout de la gueule de son mari parce qu’il n’a pas conquérir l’univers… je résume). Surtout que le niveau de langage entre la femme et son mari sonne « langage soutenue de la période médiéval »), bon je fabule peut être sur ce langage, mais la façon dont ils se parlent me fait penser à ça. Enfin bref, je ne sais pas si c’est volontairement une transposition médiévale dans un futur lointain ou si l’auteur imaginait un retour à ce genre d’arriération sociale dans le futur, mais en tout cas, je le voie comme ça dans Fondation. D’ailleurs, en plus de savoir ce que va devenir la Fondation, j’ai bien envie de savoir si cela va évoluer et comment.

Enfin, concernant les personnages, on n’a pas vraiment le temps de s’en attacher vu qu’on enchaîne assez vite les périodes et les siècles. C’est plus leurs idées et confrontations qui sont mises à l’avant que leurs histoires personnelles et familiales (sauf pour un caractère concernant le côté familial). Faut pas oublier qu’à la base se sont des nouvelles et donc que finalement on vient à l’essentiel et sans fioritures et c’est le cas de Fondation qui est très bien écrit en plus d’être intéressant.

Fondation d’Isaac Asimov est clairement un excellent livre, de la SF géopolitique prenante et intéressant en plus d’être bien écrite sans être compliqué à lire, ni lourd, ni ennuyant. Evidemment, il ne ravira pas les fans du 100% actions ou les amateurs de description et narration à rallonge. Pour les autres, je vous invite vivement à y jeter un œil, ça vaut le coup. J’ai hâte de connaître la suite.

4 Responses so far.

  1. Frankie dit :

    Je n’ai pas du tout aimé ce livre, pourtant c’est un genre que j’apprécie normalement, mais là, je n’ai pas accroché, c’est même mon flop 2012 !

    • Helran dit :

      Le côté sf est plus un décors plutôt qu’un élément important. C’est surtout de la géopolitique. Donc je comprends qu’on ne puisse pas aimer même chez les dans de sf.

  2. Nathalie dit :

    Moi au contraire c’est le roman de SF que j’ai préféré jusqu’à présent ! Je suis donc entièrement de ton avis.

    • Mortuum dit :

      Le truc c’est qu’il y a tellement de trucs différents en SF que finalement j’aurais bien du mal à en choisir un meilleur plus qu’un autre. Mais ce cycle est awesome ! Je continuerai avec les robots ensuite.

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