
Voilà, j’ai fini le cycle Fondation (hors aube et prélude à fondation) d’Isaac Asimov en finissant à l’instant Terre et Fondation, le 5ème tome.
Il fait suite au tome 4 : Fondation foudroyée où l’on retrouve les trois personnages principaux : Pelorat, Trevize et Joie. Cette fois ci, on retrouve à nouveau la différence par rapport aux trois premiers volets, à savoir que c’est une histoire et non succession de petites séparées dans le temps. Mais en plus, on se retrouve dans un road trip intergalactique à la recherche de la Terre, « mettant de côté » le plan sheldon (bien qu’ils ne soient jamais vraiment écarté), ainsi que le côté politico-galactique. On a donc quelque chose d’assez différent mais aussi de très intéressant et qui clos ce cycle tout en faisant une passerelle au cycle des robots (que je n’ai pas encore lu mais c’est prévu).
L’avis est coupé en deux, la partie non spoile et la partie spoile (à la fin), vu que j’ai tout de même envie de discuter du final.
Comme dit plus haut, j’ai adoré retrouver ces trois personnages ainsi que leurs évolutions. Alors que Pelorat et Trevize étaient devenus des meilleurs amis, l’apparition de Joie et plus tard d’une autre personne, secoue cette amitié. On retrouve donc ces deux personnages en évolution et adaptation par rapport à cette nouvelle situation. Ceci rend le roman très humain et comparé aux précédents, ramène le tout à l’échelle humaine et non de civilisation galactique (via des histoires courtes sur des personnages dont on voit à peine le bout du nez et étendu sur des siècles, ce qui est excellent aussi d’ailleurs).
J’ai aussi apprécié le raod trip intergalactique et son cheminement (arrêt sur d’autres planètes, rapprochement vers la Terre qu’on se doute grâce à des noms d’étoiles/constellations connus à notre échelle). D’ailleurs l’un des points intéressants et abordés par l’auteur concernant l’écosystème d’une planète et surtout le fait que l’être humain a tendance à détruire les autres espèces qui lui sont nuisibles/ennuyeux. Sauf que sans ces espèces qui nous paraissent au mieux « chiantes/inutiles », au pire « intrusives/dangereuses », l’écosystème en devient déréglé vu qu’elles font parties d’un tout, tout comme nous en sommes inclus. On découvre la notion d’espèce dominante avec l’une des planètes visitées.
Enfin, j’ai trouvé l’évolution du scénario bien construit avec une augmentation de « l’action » et l’intérêt progressive pour avoir un final que j’ai trouvé un peu tiré par les cheveux, pas à cause de l’explication en elle-même, mais la façon dont cela a été réalisée (cf spoiler si vous voulez). Donc l’ensemble est plutôt centré sur les évolutions personnelles, en plus de l’histoire principale qui est basée sur Trevize qui part à la recherche de la terre pour comprendre le choix qu’il a fait à la fin du tome 4.
P.s.: Je veux bien un fouet neuronique comme arme!
ATTENTION SPOILER
Ici, je vais spoiler la fin.
Le truc qui m’a titillé dans la fin de ce cycle, c’est qu’il repose que sur un robot, un seul, juste lui. Après, je n’ai pas lu le cycle des robots, donc je suis surement passée à côté de beaucoup de chose. Mais l’idée que tout a été manigancé par une seule personne (un robot dans ce cas-là) me laisse vraiment perplexe. C’est donc le seul point de déception que j’ai par rapport à ce cycle. Que ce soit tirer par les cheveux ou grandiloquent ne me dérange pas du tout. D’ailleurs, l’explication finale me convient. Mais je m’attendais à avoir plusieurs personnes au mieux, tout une fédération au moins, voir même une planète/civilisation derrière tout ça. Du coup, au final, lorsque nos voyageurs trouvent la terre et se retrouvent face à un seul robot, ça m’a fait un petit pincement de déception.
Sinon, une réflexion intéressant que j’ai remarquée concerne deux des planètes visités. Chacune d’elles ont la même « idéologie » bien qu’elles n’aient pas le même niveau de technologie. Elles sont très hermétiques/fermés/recluses/excluant toutes personnes extérieurs mais l’une est humaine avec une technologie faible et l’autre est semi-humaine avec des robots. Ce qui montre bien que la technologie n’est finalement qu’un outil et non une idéologie.
Enfin, le plan final est Galaxia : aucune individualité, pensée globale. Sauf qu’à la fin on apprend que Galaxia a été choisi comme meilleur option notamment pour faire face à une potentielle-futur attaque d’une potentielle-futur intelligence supérieur à l’Humanité venant d’une autre galaxie non découverte. Il semblerait donc que pour faire face à cette potentielle menace, l’unicité, la pensée globale, l’arrêt de l’individualité serait la meilleure solution pour l’humanité. Mais d’une part, peut-on encore parler d’humanité ? Et d’autre part, si je dis : pensée identique globale – pseudo potentiel menace/ennemi commun, je pense à 1984 de George Orwell qui pourrait quelque part être ce futur Galaxia. Sans oublié que c’est finalement très contemporain l’idée d’utiliser, ou plus exactement de créer, une menace commune (en vrai : inexistante ou crée/organisée ou extrêmement surestimée) pour unification la pensée de la population (lavage de cerveau/propagande/etc.).
Bref, je crois que je pourrais en parler des heures de ce cycle, mais je vais m’arrêter là pour le moment. Je vous conseille grandement ce cycle!