Author: Laurent Gounelle Genre:
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L’homme qui voulait être heureux de Laurent Gounelle est un livre que j’ai lu car il entre dans un challenge littéraire, sinon je ne l’aurais pas lu.

C’est une sorte de roman pseudo psycho-philosophique, qui comme tout pseudo-science (ici la PNL Programmation Neuro-linguistique, que l’auteur pratique) interprète des faits ou théorie scientifique comme bon lui semble sans qu’il n’est le background pour le faire ni le comprendre. L’interprétation d’informations sans les connaissances derrières ça donne des trucs dangereux et faux. Et c’est le cas de ce roman du début jusqu’à la fin. Alors certes, il y a l’importance du conditionnement, de l’effet placébo-nocébo etc, mais encore une fois, ici, il reprend des « études scientifiques » dont certains je me demande vraiment d’où elle sorte (le coup des étudiants qui apporte du bonheur aux cellules cancéreuses, ainsi réduisant ces dernières… euh je peux avoir la référence que j’aille lire ça en détail ? qu’elles équipent a publié ça et dans quel journal ? Ils ont réussi à reproduire leurs résultats ?). Et, j’ajouterai que le placébo-nocébo est étudié en recherche et que pour le cas de la douleur, l’utilisation de l’attention focalisée est utilisée. Mais aussi que tous ne sont pas placébo réceptif et que ça ne fonctionne pas sur du long terme pour les douleurs chroniques par exemple. Ensuite, ce n’est pas le stress qui provoque des rashs cutanés (eczéma par exemple), mais ça l’accrois car derrière il y a un problème immunitaire + prédisposition génétique etc.

Tout ça pour faire passer une pseudo-science, en ajoutant des soupçons de vérité et en interpréter mauvaisement d’autres (sans avoir strictement aucune compétence et compréhension des matériels/méthodes/physio/cognitif qui s’en rapporte) pour faire passer de la merde de bisounours. Vive l’amour. Alors oui, certains trucs sont vrais ou logiques mais c’est tellement simplifié à mort (sans parler des omissions et problème d’interprétation scientifique), comme si tous pouvaient faire le comportement spirituel que ce livre donne. Quand je pense que justement dans le livre, il parle d’être individuel et non de groupe, pourtant sa morale et son cheminement n’ont rien d’individuel vu que ça s’adresse à un groupe/une généralité.

Bref, c’est niais, c’est du gros n’importe quoi légèrement enrobé de science mal interprété, juste histoire d’embellir la niaiserie insipide bisounours fausses au plus crédule. Autant prêcher la bonne parole du « l’amour réduit tous les problèmes du monde » est une chose. Autant c’est vraiment dangereux de ne pas savoir interpréter et expliquer les sciences, ça repend de la merde et des idées fausses. Certains devraient se la fermer à ce sujet ! Voilà, ce qui m’a énervée dans ce roman.

Sinon, voici une seule citation pour la blague :

« – Vous savez pourquoi un homme éjacule par saccades ? lança Kate à la cantonade, créant un silence mi-gêné, mi-attentiste.

Dick appréciait visiblement la question et attendait la chute. Le visage de Doris affichait son mépris pour la vulgarité. Jenz souriait benoîtement.

– Parce qu’une femme avale par gorgées, ajouta-t-elle en soutenant le regard de Dick. »

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